Dans le contexte de cette résidence longue de création et de recherche, nous développons un triptyque autour des problématiques liées au changement climatique et à l'écologie. Après avoir travaillé entre 2013 et 2014 sur une installation haptique comprenant la production d'anneaux tourbillonnaires et des jets synthétiques de vents, cette année, nous avons axé notre recherche autour des plantes pour la création d'une pièce chorégraphique.
Pour ce projet, nous avons choisi de travailler avec des plantes aromatiques en lien avec la pharmacopée populaire et des technologies telles que la distillation ou d’autres systèmes destinés à amplifier et isoler les odeurs de plantes. Nous questionnons le corps humain, non pas en tant que point central d'un quelconque système, mais en tant que récepteur-émetteur inséré dans des contextes complexes.
Nous avons dessiné un parcours qui va du laboratoire scientifique à la science citoyenne, en passant par les contraintes/possibilités propres à la création in-situ. Nous souhaitons établir des ponts entre ces différents types de savoirs et expérimenter, à travers les corps des danseurs, des ressorts de mouvements « non humains », tout en explorant des échelles temporelles propres aux plantes et aux processus microscopiques. Ceci afin de produire un rendu sensible dans la dimension mésoscopique accessible à la perception humaine.