Art et science


L’ARC avec ENSA de Dijon

Labofactory - Laurent Karst - Jean-marc Chomaz
Exposition à l’ENSBA-Dijon en mars 2015 des travaux issus du Workshop.

Le workshop propose, avec des étudiants en art et design et en science, d'échanger des réflexions et recherches, de présenter et commenter des travaux de Laboratoire, des objets connectés et installations qui questionnent les chants de l'art et la science. Au sein du workshop les étudiants réalisent des essais et des manipulations simples autour de la question de l'eau, de la brume, du mouvement, de l'écoulement et de la lumière. L'ensemble des propositions issues de ces réflexions et manipulations seront développés en objets, en installations, en fontaines, ou encore en dispositifs urbains, ces dernières étant situées dans l'espace public, pour la ville de Dijon dans des espaces concrets, mais pourront être adaptée à toutes autres villes.

Leur intention artistique convoque un imaginaire scientifique, plastique et émotionnel. Leurs réalisations, sous forme de prototypes, s'appuient sur une maitrise des outils du design et de la conception de l'espace et sur une connaissance des nouvelles technologies et avancées scientifiques. Certains projets seront dépendants de l'endroit d'implantation et du contexte local pour raisonner avec les habitants, leur histoire et le devenir du lieu. Le lieu influera sur la forme, l'échelle, leur matérialité et leur spatialisation.

Les projets pourront être réalisés en vrai grandeur dans les ateliers de l'Ecole de Dijon mais aussi à l'Ecole polytechnique avec l'appui de chercheurs et d'élèves en doctorat de science sous forme de séminaires et de résidences. Ils constitueront un ensemble de propositions artistiques singulières, dans le champ d'un mouvement Art-Science qui s'appuie sur ce principe de dualité, de symétrie et sur un processus où artistes et scientifiques, en changeant de rôle, ont laissé place au lâcher prise.

L'œuvre a ainsi perdu toute tentation descriptive, didactique, elle n'est plus univoque ni prescriptive mais elle ouvre directement sur un imaginaire partagé entre artiste et scientifique, qui laisse toute sa place au regard du spectateur qui, comme l'observable quantique, modifie le sens porté par œuvre. Ces actions, où l'échange public-science est symétrique, où le public peut dialoguer avec l'œuvre, permettent de transmuter le savoir en culture populaire accessible à tous, car privilégiant l'imaginaire. Elles changent aussi la projection que les scientifiques font de leur rôle et la perception par le public de celui-ci, la dualité Art-Science ayant déplacé les lignes, annulé les seuils.